Hong Kong Turf Retour

Zac Purton, plus que jamais au-dessus du lot...

21/08/2025

Par Alan Aitken pour www.hkwinningfactor.com

Avec huit titres de champion des jockeys de Hong Kong, l’Australien Zac Purton demeure deuxième au nombre de ces trophées derrière le Sud-Africain Doug Whyte, couronné treize fois…Il  a néanmoins dépassé en début d’année le record général des victoires jusqu’alors détenu par son prédécesseur avec 1 813 succès.

À l’aube d’une nouvelle saison, 18 ans après son arrivée d’Australie, Zac Purton ne peut craindre que deux adversaires : son âge -il a 42 ans- et James McDonald.

Les deux rôdent depuis plusieurs saisons mais jusqu’à présent, le kiwi McDonald refuse de s’implanter pour de bon dans la métropole chinoise.

La dernière fois que le championnat des jockeys a été un tant soit peu disputé remonte à la saison 21/22, la dernière à plein temps du plus grand rival de Zac, Joao Moreira. Les chances d’assister les onze prochains mois à un nouveau duel sont très minces. La saison dernière, malgré une longue absence sur blessure, le champion a accumulé près de deux fois plus de victoires que son meilleur challenger.

James McDonald est sans doute le seul jockey au monde qui puisse aujourd’hui mettre à mal la domination du crack-jockey, mais il s’est attaqué à un autre record en Australie, celui des victoires de Groupe 1 détenu par Damien Oliver.

Aujourd’hui, il bénéficie d’une situation exceptionnelle puisque même en se contentant de quelques séjours de courte durée au fil de la saison, James McDonald il monte régulièrement les meilleurs chevaux de Hong Kong, comme Romantic Warrior, Voyage Bubble et bien d’autres.

Avec 121 montes seulement la saison dernière, il a terminé 3e au classement des gains à 12,3 millions d’euros, derrière Purton (23,4 millions) and Hugh Bowman (15,3 millions), avec chacun 590 courses...

Quatrième de ce même classement, Brenton Avdulla a eu besoin de 500 partants pour dépasser les 10 millions d’euros, jusste devant Andrea Atzeni avec 619 montes et « seulement » 10,4 millions d’euros.

S’il devait poser ses valises à Hong Kong, McDonald pourrait donc théoriquement dépasser Purton, mais reste à savoir si et quand cet événement pourrait se produire.

Quant à la retraite de Zac Purton, c’est un peu l’Arlésienne. Il a connu des problèmes de santé récurrents et il ne montera certainement pas jusqu’à ses cinquante ans mais il semble avoir trouvé son équilibre avec la fin de la crise sanitaire et de ses restrictions, et tant qu’il pourra monter le champion sprinteur Ka Ying Rising, il restera sans doute en activité.

Ka Ying Rising aussi va sans doute décliner un jour, et la santé de son jockey ne va pas s’améliorer encore, mais une retraite aujourd’hui serait tout de même prématurée, d’autant qu’il n’a jamais montré d’enthousisme à l’idée de devenir entraîneur, comme Tony Cruz ou Doug Whyte avant lui.

Répartition des concurrents à moins de 20/1 de chaque écurie selon les jockeys en % sur la dernière saison. Surlignées en jaune sont les statistiques supérieures à 10 %, en vert celles qui atteignent ou dépassent 20 %.

Répartition des concurrents à moins de 20/1 de chaque écurie selon les jockeys en % sur la dernière saison. Surlignées en jaune sont les statistiques supérieures à 10 %, en vert celles qui atteignent ou dépassent 20 %.

Si bien qu’aujourd’hui, sauf coup de théâtre, il est plus que jamais favori pour un 9e titre et plus de 150 victoires dans la saison, largement pour atteindre le cap des 2 000 succès, une première sur cette juridiction.

La place du dauphin est plus ouverte, et le reste dans la mesure où le soutien nécessaire des meilleurs entraîneurs n’est jamais assuré. C’est grâce à un meilleur soutien que Purton a pu prendre le dessus sur Joao Moreira, en 2017-18 après trois défaites consécutives.

Or un changement important est à relever ici, c’est le retour de Vincent Ho, qui passé quelques semaines en Europe cet été après avoir subi une série de revers et de blessures qui l’ont tenu éloigné des pistes pendant plus de six mois. Il monte régulièrement pour Francis Lui, Caspar Fownes et Pierre Ng, qui seront sans doute moins enclins à faire appel aux autres challengers de Purton.

Même si le deuxième la saison dernière, Hugh Bowman, a battu Andrea Atzeni de 14 victoires, avec Brenton Avdulla et Luke Ferraris encore 11 succès plus loin en 4e position, que nous raconte la saison qui s’est achevée en juillet dernier ?

James McDonald est sans doute le seul jockey au monde qui puisse aujourd’hui mettre à mal la domination du crack-jockey, mais il s’est attaqué à un autre record en Australie, celui des victoires de Groupe 1 détenu par Damien Oliver.

Aujourd’hui, il bénéficie d’une situation exceptionnelle puisque même en se contentant de quelques séjours de courte durée au fil de la saison, James McDonald il monte régulièrement les meilleurs chevaux de Hong Kong, comme Romantic Warrior, Voyage Bubble et bien d’autres.

Répartition des concurrents à moins de 20/1 de chaque écurie selon les jockeys en % sur la dernière saison. Surlignées en jaune sont les statistiques supérieures à 10 %, en vert celles qui atteignent ou dépassent 20 %.

Répartition des concurrents à moins de 20/1 de chaque écurie selon les jockeys en % sur la dernière saison. Surlignées en jaune sont les statistiques supérieures à 10 %, en vert celles qui atteignent ou dépassent 20 %.

Karis Teetan et Brenton Avdulla, en revanche, peuvent améliorer leur dernier score.

Le premier a vécu sa pire saison, cela combiné à de nombreux jours de suspension. D’autre part, il pourrait bénéficier de l’installation du nouvel entraîneur venu d’Afrique du Sud, Brett Crawford, qu’il a bien connu avant de s’installer en Chine. Avdulla aussi a passé trop de temps sur la touche, la saison dernière.

Toutefois, Atzeni, Bowman et Avdulla ont bénéficié plus que quiconque de l’arrête de Purton, absent à partir du 9 février, date de sa chute à Sha Tin, jusqu’ai 30 mars. Il a ainsi raté 128 des 847 courses du programme. Sans accroc pour Purton, les succès obtenus pendant cette période seront plus difficiles à retrouver.

Luke Ferraris, pour sa part, a longtemps été le petit dernier des vestiaires. Il sera encore le benjamin du peloton cette saison mais il a passé un cap avec son succès dans le Classic Mile et sa malheureuse deuxième place du Derby avec la révélation de la saison, My Wish.

Il a encore une marge de progression pour atteindre son meilleur jeu et il se garde des convocations chez les commissaires.

Contrairement aux autres leaders du classement, il n’est pas sollicité par le premier entraîneur, John Size – pas une fois il n’a monté pour lui en quatre saisons–, et si ce dernier changeait d’avis, il pourrait atteindre une autre dimension. Tony Cruz non plus, ne se sert pas de lui, puisqu’il ne lui a confié qu’un cheval à ce jour.

36 % des chevaux à moins de 20/1 confiés à Ferraris la saison dernière étaient entraînés par Mark Newnham, un entraîneur sur la montante avec lequel il travaille beaucoup, mais il pourrait tirer le meilleur parti d’une plus large sélection de professionnels désireux de s’attacher ses services.