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L'Anglais Harry Bentley rejoint la colonie des jockeys de Hong Kong

17/04/2021
À une semaine de la grande journée FWD Champions Day, les courses de Hong Kong accueillent un nouveau jockey, l'Anglais Harry Bentley. Pour ces débuts, le jeune homme de 28 ans a récupéré six montes.

Par Declan Schuster

Samedi 17 avril 2021, Hippodrome de Sha Tin (Hong Kong). - Cette réunion décalée, à une semaine de la grande journée FWD Champions Day, sera le théâtre d’une nouveauté, celle de l’arrivée d’un nouveau jockey dans la colonie de Hong Kong, l’Anglais Harry Bentley. Pour ces débuts, le jeune homme de 28 ans a récupéré six montes.

Agréé jusqu’à la fin de cette saison, le 14 juillet, possède déjà une solide expérience sur la scène internationale, mais son agrément par le Hong Kong Jockey Club l’a quelque peu surpris : « Et une bonne surprise, évidemment ! a-t-il déclaré. J’ai toujours voulu m’installer à Hong Kong car il me semble que je m’adapterai bien à ce circuit, et j’ai le bon poids pour ça. »

Six fois champion des jockeys du Qatar, Harry Bentley a terminé ses trois semaines de quarantaine cette semaine, dans un hôtel proche de Happy Valley. « Je m’impatiente ! a-t-il avoué. Je me sens aussi bien qu’on puisse l’être quand on est jockey et qu’on n’est pas grimpé sur un cheval depuis bientôt un mois ! Le circuit de Hong Kong est très compétitif, et la concurrence est redoutable. Je m’en rends bien compte. Mais je dois croire en moi car je ne vois pas l’intérêt d’entrer dans l’arène sans conviction. »

Harry Bentley a appris son métier sous l’œil de l’entraîneur Gary Moore, le père de Ryan Moore, et il a remporté plus de mille victoire depuis ses débuts, en 2009. Sa carrière l’a mené de Grande-Bretagne au Qatar, mais aussi en France, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis et aux Émirats, mais encore jamais en Extrême-Orient.

« J’ai commencé à monter au Moyen-Orient dès l’âge de 18 ans, explique-t-il, et j'y suis retourné chaque année depuis. J’ai surtout monté à Dubaï et au Qatar, mais aussi à Bahrein et en Arabie Saoudite. »

Il a notamment remporté le Derby du Qatar en 2013 puis la Qatar Gold Cup l’année suivante, pour sa première saison là-bas. Il a aussi remporté six courses au cours d’une même réunion à Doha. « J’ai eu du bon temps au Qatar, et je pense que mon expérience là-bas me sera utile à Hong Kong car la piste de cet hippodrome est assez courte, à peu près 1 600 mètres, ce qui est encore un peu plus long que Happy Valley mais favorise déjà les chevaux de vitesse, ce qui contraint à démarrer fort, plus fort en tput cas qu’en Europe. J’ai donc l’expérience qui convient. »

Originaire du West Sussex en Angleterre, Harry Bentley a gagné sa première course en janvier 2010 à Kempton Park, sur piste tous-temps, avec Prince Valentine à 12/1. « Je suis habitué à relever des défis difficiles, à aller dans des endroits que je ne connais pas, à découvrir l’inconnu. Je m’adapte très facilement à toutes les situations. C’est une qualité très utile à Hong Kong. »

Le meilleur cheval auquel ait été associé Harry Bentley est probablement Limato, un pensionnaire de Henry Candy qui a remporté notamment la July Cup (Gr1) 2016 et le Prix de la Forêt à Chantilly. « Il a beaucoup compté pour moi, reconnaît-il. C’est toujours décisif de pouvoir s’illustrer au meilleur niveau, et c’était un cheval vraiment attachant. » Le jockey a aussi monté plus de 50 gagnants par saison ces six dernières saisons en Grande-Bretagne et il monte à présent à 53kg. Les chevaux et les courses ont toujours fait partie de sa vie : « Nous avions des poneys, quand j’étais enfant, avec mon frère. Nous faisons toujours la course, lui et moi. Au club de poney, en cross, en concours… J’ai eu de la chance car nous avions nos poneys juste derrière la maison et je pouvais monte autant que je voulais. C’était la campagne du West Sussex ! Je ne me souviens pas avoir envisagé autre chose que de devenir jockey. »

Avant de découvrir les courses à Hong Kong, Harry Bentley a évoqué le sujet avec ses confrères Ryan Moore, William Buick et Silvestre de Sousa, qui connaissent bien le circuit. « J’ai beaucoup parlé avec Ryan Moore, que j’ai bien connu quand j’étais apprenti chez son père, rappelle-t-il. Il m’a aussi beaucoup aidé pour aller à Dubaï. »

Le nouveau venu débutera donc samedi à Sha Tin avec six montes, dont Telecom Missile dans le Suffolk Handicap, la première du jour…