Andrea Atzeni et Zabeel Prince s'imposant à l'arrivée du Prix d'Ispahan 2019 à Longchamp (PHOTO SCOOPDYGA.COM).
Le jockey britannique d’origine sarde Andrea Atzeni, âgé de 32 ans, montera à Hongkong la saison prochaine, au mois jusqu’au mois de février, date de péremption de la licence provisoire qu’il vient d’obtenir du Jockey Club local.
Un début de première saison sans contrat plus difficile qu’espéré outre-Manche a conduit le double lauréat de St Leger à solliciter et obtenir une licence temporaire de monter à Hongkong. Il déménagera fin août, à l’issue du meeting Ebor de York, sous un contrat initial de six mois qu’il espère prolonger.
« Le Hong Kong Jockey Club m'a proposé de monter là-bas pour un certain temps, avec la possibilité de m'installer à plein temps par la suite, a expliqué l’Italien. J’ai monté là-bas au cours de la saison 2014/2015 mais je ne m'attendais pas vraiment à cet appel et j’ai été un peu pris de cours. Ce n'était pas une décision facile à prendre - cela change la vie. J'y ai réfléchi pendant un peu plus d'un mois, et je me suis dit que c'était une belle occasion à saisir. »
Associé à 29 victoires de Groupe 1 au cours de ses 16 années de carrière en Grande-Bretagne, dont le Prix d’Ispahan 2019 avec Zabeel Prince et le Prix Romanet 2017 avec Ajman Princess, il s’est séparé du cheikh Mohammed Obaid Al Maktoum en début d'année, après avoir précédemment été lié à Qatar Racing.
Andrea Atzeni, qui compte 1 286 victoires, s’est imposé trois fois dans le dernier meeting de Glorious Goodwood, notamment à 18/1 dans la Stewards Cup et avec le prometteur 2ans Vandeek dans les Richmond Stakes (Gr2), mais il a eu du mal à obtenir de bonnes montes cette année, avec 29 victoires jusqu'à présent en 2023 -il est au 45ème rang des jockeys outre-Manche cette saison, ce qui l’a motivé à accepter l’offre chinoise : « C’était ma première saison comme jockey indépendant après avoir été sous contrat pendant dix ans, a déclaré celui qui fut surtout associé aux pensionnaires de Luca Cumani, puis de Roger Varian. Ne pas avoir une écurie derrière soi rend tout plus compliqué. Je me suis toujours vu partir à l'étranger, à un moment donné. J'ai plutôt pensé aux États-Unis (où son compatriote venu de France Umberto Rispoli fait des merveilles, ndt), à l'Australie ou à Hongkong, et cette offre s'est présentée au bon moment. D'une certaine manière, je suis chanceux car je n'ai pas d'enfants, et cela facilite les déplacements à travers le monde. Je partirai là-bas le 27 août pour les essais de départ et on verra ensuite. J'ai monté partout dans le monde, donc ce n'est pas complètement nouveau pour moi, mais c'est un mode de vie différent et une autre façon de courir. »
Au chapitre des autres nouvelles concernant les jockeys et Hongkong, Hollie Doyle, gagnante du Prix de Diane Longines 2022 avec Nashwan et actuellement septième au classement des jockeys par le nombre de victoires et aux gains en Grande-Bretagne, a déclaré récemment espérer monter à Hongkong à l’occasion au cours de la prochaine saison, et Lanfranco Dettori prévoit de mettre un terme à sa dernière tournée le jour des courses internationales Longines, à Sha Tin le dimanche 10 décembre… Toujours à la recherche de meilleurs jockeys, le Hong Kong Jockey Club a autorisé ceux qui étaient en poste de voyager plus souvent pour monter à l'étranger en cours de saison, et inversement à des pilotes de renom de passer à l'occasion pour les meilleures dates du programme local.
Sur un circuit où une petite vingtaine de jockeys se partagent exclusivement 14 à 16 partants par course deux fois par semaine, le ronron n'est jamais loin, mais c'est un grand soulagement pour les parieurs. Un peu d'air frais fait du bien aux pilotes, et c'est aussi un défi toujours difficile à relever pour les visiteurs. Décidément, Hongkong est un environnement hippique exceptionnel.